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De la brume s’élève un monde...
Un monde vacillant dans lequel des nains, des dragons, des dieux, des humains et jusqu’à l’eau des fleuves ferraillent dans une semi-folie continuelle pour s’élever au-dessus de l’ordinaire.
Avec leurs instruments acoustiques et amplifiés, avec guitare basse, micros et pédale d’effets, bibliothèques d’échantillons sonores et objets hétéroclites, les six musiciens du piano ambulant apportent leur regard sur une légende ancestrale. La transcription pour un effectif réduit à six provoque la recherche, la découverte de sonorités nouvelles.
Un univers se construit dans la chambre noire de notre cerveau, comme un film sans image...
Le chant cède la place à la voix parlée, permettant une narration resserrée et incisive. Les textes réécrits par le Piano Ambulant, l’apport d’un pamphlet de Tolstoï ou la prose hallucinée de Paul Auster constituent ce « Regard sur la Tétralogie ». Le spectacle parle autant de la légende elle-même que de ce qu’elle peut évoquer aujourd’hui.
Les drames du XXe siècle semblent comme un écho à cette quête de l’anneau maudit.

Quatre opéras, quatre regards subjectifs portés sur chacune des journées de la Tétralogie

L’or du Rhin
Deux acolytes, spécialiste émérite, s’interrogent sur des évènements très lointains : le vol d’un trésor extraordinaire et les frasques d’un anneau maudit. Ils « débriefent » entre deux séances d’archive qui nous replongent au cœur de ce passé mythique: la musique puissamment expressive place le décor autour des voix, transformées par les traitements sonores L’Or du Rhin est un peu la préhistoire de la tétralogie. Un monde peuplé de créatures mythiques se partageant les espaces élémentaires : nains au royaume sous-terrain, ondines solitaires gardant un trésor inestimable dans le milieu aquatique, géants, Dieux. Un monde brumeux déserté par l’homme. Nous suivons les personnages d’un étage à l’autre de ce monde primitif. Du vol inaugural au meurtre qui clôt ce premier opus, l’anneau passe incessamment de main en main, volé, transformé, repris, cédé à nouveau...

La Walkyrie
Des milliers d’années plus tard, cette palpitante quête de l’anneau continue. Ne serait-elle pas au fond une allégorie de ce que tout un chacun rêve d’obtenir ? Ce désir qui, finalement, nous entrave et nous pousse à agir parfois même contre notre propre volonté. Une histoire au goût du jour et pleinement actuelle. Les passions joutent avec la raison dans un perpétuel combat. Il est ici question d’amour impossible, d’amour paternel et fraternel où dieux et mortels cohabitent et se tutoient, où passé et présent se mêlent dans le creuset du destin. Une histoire racontée entre eau de rose et eau-de-vie, où demeure omniprésente la gravité du propos défendu par Wagner.

Siegfried
Un écrit de Léon Tolstoï sur Wagner vient introduire cette troisième partie. Ce texte est une merveille de pamphlet, tout à la fois rageur, brillant et absurde. Une lettre d’une princesse russe imaginaire, la princesse Tatiana prend le contre-pied du grand écrivain: seuls les sentiments la guident, la féerie et le premier degré d’une légende entendue comme un conte pour enfants. Ainsi nous voyons se dérouler l’opéra Siegfried sous le prisme de deux âmes que tout oppose, et nous plongeons non seulement dans l’œuvre elle-même et son récit, mais aussi dans les sentiments contradictoires et passionnels qu’a toujours provoqués la musique de Wagner.

Le crépuscule des Dieux
Dernière journée de la Tétralogie. Cette fin de monde résonne comme un avertissement à toutes nos folies, comme une anticipation de nos angoisses. N’était la résistance de l’amour, nous serions, avec Wagner, en plein nihilisme. Un combat entre déliquescence absolue et amour, mené aussi un siècle plus tard par l’Anna Blume de Paul Auster. Quelques lignes de ce texte viennent comme un dernier agent de destruction: plus aucune intrigue n’est compréhensible, seules comptent la puissance expressive de ce collage abrupt et la conscience d’en arriver à la fin de toutes choses.

Création 2013
Opéra parlé
Tout public à partir de 11 ans
Durée : 1h45


 

Musique : Richard Wagner
Extraits de l’Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des dieux

Conception, transcription et écriture : Cie Le Piano Ambulant.

Sylvie Dauter : piano, orgue indien, harmonium, synthétiseur, mélodica, appeaux.
Christine Comtet : flûte, flûte en sol, piccolo, synthétiseur, mélodica, appeaux, enclume, tom basse, voix de Loge et de Brünnhilde.
François Salès : hautbois, cor anglais, mélodica, appeaux, grenouille, enclume, voix des géants et de Siegfried.
Antoinette Lecampion : violon, alto, orgue indien, appeaux, enclume.
Joël Schatzman : violoncelle, appeaux, voix d’Alberich et de Gunther.
Charlie Adamopoulos : basse électrique, voix de Wotan et de Hagen.

Antoine Colonna : mise en son et dispositif MAO temps réel.

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